Résumé:
Par calcul ou par bêtise, des
textes indigents sont promus au rang de chefs-d'œuvre.
Leur fabrication suit des recettes assez simples. Pierre tourde
en donne quelques-unes. Il montre comment on fait passer le
maniérisme pour du style et la pauvreté pour de la
sobriété. Cette littérature sans estomac
mélange platitudes, niaiseries sentimentales et
préoccupations vétilleuses chez Christian Bobin,
Emmanuelle Bernheim ou Camille Laurens. Il existe aussi des
variétés moins édulcorées d'insignifiance,
une littérature à l'épate, chez Marie
Darrieussecq, Frédéric Beigbeder ou Christine Angot.
La véhémence factice y fait proliférer le
cliché. Ce livre renoue avec le genre du pamphlet et
s'enthousiasme pour quelques auteurs qui ne sont pas des
fabricants de livres, mais des écrivains. En prélude
à ces vigoureuses relectures, un sort particulier est fait
au symbole par excellence de cette confusion des valeurs,
Philippe Sollers, ainsi qu'à son organe officiel a, le
supplément littéraire d'un prestigieux journal du
soir.