Résumé:
Les
graves problèmes sociaux que connaît
aujourd’hui la France ne sont pas insolubles, mais
ils ne peuvent être réglés parce
qu’ils ne peuvent même pas être
expressément posés et discutés.
En
effet, au pays de Voltaire et de Beaumarchais règne
désormais une « pensée
unique » de nature néo-religieuse, qui
bénéficie du monopole qu’une certaine
famille idéologique est parvenue à établir
sur l’école et les médias, et aussi
d’un dispositif de censure (loi Gayssot, loi sur la
HALDE, lois dites
« mémorielles »…) qui peut
être comparé dans son principe à
l’Inquisition. On ne raisonne plus dans le pays en
termes de vrai et de faux, mais, comme dans les
sociétés primitives, de pur et d’impur.
En conséquence, la France connaît ces
années-ci une situation de régression
intellectuelle caractérisée, qui empêche
le pays de penser rationnellement son avenir.
Dans
cet essai bref mais dense et précis, Philippe Nemo
analyse cette situation d’un point de vue
philosophique, juridique et anthropologique.
Philippe
Nemo, né en 1949, est philosophe, professeur à
l’ESCP Europe. Il est spécialiste de
philosophie politique et sociale. Il est l’auteur
d’une douzaine d’ouvrages, notamment
d’une thèse sur le philosophe libéral
Friedrich August Hayek et d’une
Histoire des
idées politiques en deux volumes, parue aux
Presses universitaires de France.